La Forêt des générations désigne une forêt où chaque arbre correspond à un lieu de sépulture. Il s’agit d’une rupture fondamentale par rapport aux anciennes formes de sépultures. La vie des hommes retrouve la forêt comme ultime demeure, symbole de l’union à l’environnement. Mais plus encore, cela manifeste que la mort n’est pas une rupture avec le cycle de la vie, mais que celle-ci rejoint un cycle plus vaste, dépassant la simple individualité, à l’image des forêts où la vie reprend saison après saison.
En laissant un territoire occupé par des forêts comme socle de notre Constitution, c’est une nouvelle société qui apparaît. Et d’autant plus quand ces forêts sont nos cimetières. Elles deviennent alors le lien vivant avec la nature. De plus, elles montrent une philosophie où la mort et la vie s’entremêlent, où les vivants et les morts se réunissent. Très loin d’une vision morbide, nihiliste ou tout simplement d’un déni de la mort comme l’ont fait certaines civilisations précédentes.
Cette forêt manifeste d’une part la connexion verticale entre les vivants et les morts ; et d’autre part, la connexion horizontale entre les vivants en offrant un lieu de contemplation et de méditation à tous. Par ailleurs, elles créent du même coup des espaces naturels protégés et une préservation de l’environnement.